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Presentazione : 

L’obiettivo di questa riunione è quello di approfondire le relazioni tra missioni religiose e nascita e costruzione dei diversi fronti estrattivi nelle terre basse del sud America (Amazzonia, Chaco, Araucania, Patagonia). Ci si concentrerà in particolare sul ruolo delle macchine, delle officine e del lavoro tecnico come spazio di costruzione e come “marcatori” del corpo rispetto al genere, all’etnicità e al rapporto con lo stato-nazionale. Le macchine diventano un dispositivo privilegiato di controllo sociale e disciplinamento ma anche di emancipazione e creatività tecnica e corporale. Si tratta di una giornata di studio internazionale che si realizza all’interno del progetto ANR Mécaniques sauvages. Le fait mécanique dans les sociétés amérindiennes du Chaco et de l'Atacama (1850-temps présent). 

Le “terre basse” sudamericane (il Gran Chaco, l’Amazzonia occidentale, il Mato Grosso, la Patagonia) sono rimasti luoghi marginali rispetto al mercato mondiale e fino alla fine del XIX secolo, quando alcune industrie come quella della gomma, dello zucchero, del mate, del tannino o del legname hanno cominciato ad avere un’importante influenza sul loro sviluppo con un capitalismo di matrice tecnicista e di stampo estrattivo. Questa incorporazione ha avuto conseguenza rilevanti: ha accompagnato l’avanzata colonizzatrice sui territori indigeni, la contemporanea consolidazione delle frontiere esterne degli stati-nazione recentemente formati e una nuova ondata di missioni religiose (cattoliche, ma soprattutto protestanti) ispirate non solo dalla volontà di evangelizzare, ma anche di civilizzare e procedere all’assimilazione delle popolazioni indigene.

In questo contesto, la “tecnica” e la “macchina” risultano un mezzo decisivo per il processo di assimilazione così come le “officine delle missioni” (le barche, gli aerei, i treni o i trattori che permettevano di raggiungerle) hanno rappresentato un luogo di costruzione sociale estremamente creativo. Questa centralità processuale della macchina (e particolarmente dei veicoli, come battelli a vapore o camion), ha contribuito a una “macchinizzazione” delle terre basse e allo stesso tempo a una sorta di “mascolinizzazione” delle macchine.

L’antropologia del cristianesimo ha analizzato in profondità quello che succedeva nel campo religioso attraverso concetti come “anima”, “rito” o “conversione”. Ma cosa succedeva contemporaneamente con le macchine, gli utensili, il sapere e le tecniche che i missionari insegnavano e di cui certamente si servirono per integrare gli indigeni al mercato e alle società nazionali? Concretamente quali erano le macchine nelle e delle missioni? Perché oltre alle chiatte, i camion o le moto, nei registri etnografici e storici emerge costantemente una vasta gamma di generatori, motoseghe, aratri, stamperie, macchine da cucire e altro ancora. Quali conseguenze hanno avuto queste innovazioni sulle tecniche di produzione indigene, sull’organizzazione e la concezione del lavoro, o ancora sulla costruzione del genere e sulle relazioni sociali? Su un piano più astratto, che influenza hanno avuto sulla concezione dello spazio, del tempo, della causalità e sulle sensibilità estetiche degli indigeni? 

Se l’agire dei missionari ha certamente contribuito a dare forma ai territori, alle frontiere etniche, alle strutture economiche e politiche, è altrettanto certo che questi processi si sono sviluppati in funzione di un dispositivo materiale costruito attraverso le macchine e la loro presenza. Quali sono state allora le sfide e le difficoltà di fronte a questi nuovi materiali e “saperi”, o al potenziale tecnico ed estetico delle nuove tecniche?  Cos’è successo con queste macchine, questi utensili quando, per molteplici ragioni congiunturali, i missionari si sono ritirati o hanno abbandonato i territori indigeni? 

In queste giornate di studi vogliamo condividere documentazione etnografica e materiale d’archivio, intraprendere nuove piste di lavoro e discutere delle possibili strategie analitiche riguardo la relazione tra i popoli indigeni, le missioni religiose, le macchine e il capitalismo estrattivo nelle terre basse sudamericane tra la fine del XIX secolo e il XX.

 

Présentation: 

L'objet de cette journée d'étude est d'étudier les relations entre missions religieuses et construction des fronts extractifs dans les terres basses sud-américaines (Amazonie, Chaco, Araucanie, Patagonie...) en se concentrant sur le rôle des machines, des ateliers et du travail technique en tant qu'espaces de contrôle social, de construction de marqueurs corporels (de genre, ethniques, nationaux, etc.), mais aussi d'émancipation et de créativité technique et culturelle. Cette journée d'études est organisée dans le cadre du programme ANR Mécaniques sauvages. Le fait mécanique dans les sociétés amérindiennes du Chaco et de l'Atacama (1850-temps présent). 

Les "basses terres" sud-américaines (Gran Chaco, Amazonie occidentale, Mato Grosso, Patagonie) sont restées marginales par rapport au marché mondial et jusqu'à la fin du XIXe siècle, quand certaines industries comme le caoutchouc, le sucre, le maté, le tanin ou le bois ont commencé à avoir une influence importante sur leur développement avec un capitalisme de matrice technique et extractive. Cette incorporation a eu des conséquences importantes : elle a accompagné l'avancée de la colonisation des territoires indigènes, la consolidation simultanée des frontières extérieures des États-nations nouvellement formés, et une nouvelle vague de missions religieuses (catholiques, mais surtout protestantes) inspirées non seulement par le désir d'évangéliser, mais aussi de civiliser et d'assimiler les peuples indigènes.

Dans ce contexte, "technologie" et "machine" sont des moyens décisifs pour le processus d'assimilation, tout comme les "ateliers missionnaires" (les bateaux, avions, trains ou tracteurs qui ont permis de les atteindre) ont représenté un lieu extrêmement créatif de construction sociale. Cette centralisation du processus de la machine (et en particulier des véhicules, comme les bateaux à vapeur ou les camions), a contribué à une "machinisation" des basses terres et en même temps à une sorte de "masculinisation" des machines.

L'anthropologie du christianisme a analysé en profondeur ce qui se passait dans le domaine religieux à travers des concepts tels que "âme", "rite" ou "conversion". Mais que s'est-il passé en même temps avec les machines, les outils, les connaissances et les techniques que les missionnaires ont enseignées et certainement utilisées pour intégrer les indigènes au marché et aux sociétés nationales ? Concrètement, quelles étaient les machines dans et des missions ? En effet, outre les barges, les camions ou les motocyclettes, les registres ethnographiques et historiques présentent en permanence un large éventail de générateurs, de tronçonneuses, de charrues, d'imprimeries, de machines à coudre et autres. Quelles ont été les conséquences de ces innovations sur les techniques de production indigènes, sur l'organisation et la conception du travail, voire sur la construction du genre et les relations sociales ? Sur un plan plus abstrait, quelle influence ont-ils eu sur la conception de l'espace, du temps, de la causalité et sur les sensibilités esthétiques des peuples indigènes ? 

Si l'action des missionnaires a certainement contribué à façonner les territoires, les frontières ethniques, les structures économiques et politiques, il est également certain que ces processus se sont développés en fonction d'un dispositif matériel construit par les machines et leur présence. Quels ont donc été les défis et les difficultés de ces nouveaux matériaux et "savoirs", ou le potentiel technique et esthétique des nouvelles techniques ? Que s'est-il passé avec ces machines, ces outils quand, pour diverses raisons économiques, les missionnaires se sont retirés ou ont abandonné les territoires indigènes ? 

Ces journées d'étude seront l’occasion de partager la documentation ethnographique et le matériel d'archives, d’entreprendre de nouvelles pistes de travail et de discuter des stratégies analytiques possibles concernant la relation entre les indigènes, les missions religieuses, les machines et le capitalisme extractif dans les basses terres d'Amérique du Sud entre la fin du XIXe siècle et le XXe siècle.

 

Presentación :

El objetivo de esta reunión es estudiar las relaciones entre misiones religiosas y construcción de los frentes extractivos en las tierras bajas sud-americanas (Amazonía, Chaco, Araucanía, Patagonia...), concentrándose en el rol de las máquinas, talleres y trabajo técnico como espacios de construcción de marcadores corporales (de género, étnicos, nacionales, etc.), de control social y disciplinamiento, pero también de emancipación y creatividad técnica y cultural. Esta jornada de estudios internacional se realiza en el amrco del proyecto ANR Mécaniques sauvages. Le fait mécanique dans les sociétés amérindiennes du Chaco et de l'Atacama (1850-temps présent). 

Las “tierras bajas” sudamericanas (el Gran Chaco, la Amazonía occidental, el Mato Grosso, la propia Patagonia...) permanecieron relativamente marginales a la órbita del mercado mundial hasta finales del siglo XIX, cuando ciertas industrias como el caucho, el azúcar, la yerba mate, el tanino o la madera comenzaron a articularlas de forma más fluida con un capitalismo tecnificado de corte extractivista. Tal incorporación fue de la mano del avance colonizador sobre los territorios indígenas, de la consolidación simultánea de las fronteras externas de los nuevos Estados-nacionales y de nuevas oleadas misioneras (católicas y fundamentalmente protestantes) dedicadas a la evangelización, pero a la vez a la agenda paralela de civilizar y asimilar a la población autóctona. 

En este escenario, la técnica y la máquina moderna aparecen como un mediador y articulador decisivo del proceso reduccional y los "talleres de la misión" (tanto como los barcos, aviones, trenes o tractores que llevaban a ella) constituyeron un lugare denso de construcción social. Esta centralidad procesual de la máquina (y particularmente de la máquina vehicular: trenes, barcos de vapor, camiones) no sólo supuso una “maquinización” de las tierras bajas sino, al mismo tiempo, una suerte de “masculinización” de las mismas. 

La antropología de la expansión del cristianismo ha indagado en profundidad lo que ocurría en el campo religioso por medio de conceptos como “alma”, “ritual” o “conversión”. ¿Pero qué sucedía al mismo tiempo alrededor de las máquinas, las herramientas, los saberes y las técnicas que los propios misioneros enseñaron o bien aprovecharon para incorporar a los indígenas al mercado y a la sociedad regional? ¿Y cuáles fueron, concretamente, las máquinas de la misión? Porque además de lanchas, camiones o motocicletas surge en los registros etnográficos e históricos una gama prácticamente ubicua de generadores, motosierras, arados, imprentas, máquinas de coser, etc. ¿Qué repercusiones tuvieron esas innovaciones sobre las técnicas productivas indígenas, sobre la organización y la concepción del trabajo, sobre la construcción de los géneros y las relaciones sociales, sobre las concepciones más abstractas del espacio, el tiempo y la causalidad, e incluso sobre las propias sensibilidades y estéticas nativas?

Si la acción misionera contribuyó a modelar territorios, fronteras étnicas, estructuras económicas o políticas, también es cierto que dichos procesos giraron en torno de un dispositivo material mediado por la acción de las máquinas. ¿Cuáles fueron entonces los desafíos frente a los nuevos materiales, conocimientos y potenciales técnicos o estéticos de esas nuevas técnicas? ¿Y qué sucedió con esas máquinas, herramientas y conocimientos cuando, por diversas razones coyunturales, los misioneros se replegaron o se retiraron de los territorios indígenas?         

El objetivo de este seminario es compartir documentación etnográfica y de archivo, explorar líneas de trabajo y discutir posibles estrategias analíticas acerca de la relación entre pueblos indígenas, misiones religiosas, máquinas y extractivismo en las tierras bajas sudamericanas de finales del siglo XIX a la actualidad.

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